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 lettre d’information /juin 2006


Bonjour,
Les activités des carnets bagouet se sont poursuivies tout au long de la saison. Vous pourrez lire ci après les compte rendus et les textes des artistes qui en ont été les acteurs.
D’autres projets sont en cours, qui vous sont présentés, et nous espérons que vous pourrez assister aux manifestations qui auront lieu la saison prochaine.
D’ici là, nous vous souhaitons un bel été.
le conseil artistique

déserts d’amour, suite pour neuf danseurs / par le ballet du rhin – janvier 2006
Commande faite par Bertrand d’At, directeur du Ballet du Rhin aux carnets bagouet, partant d’un parcours sur la musique classique.
Cette pièce fait partie d’un programme composé d’autres pièces du répertoire contemporain : chorégraphies de Nacho Duato et Maryse Delente, présenté en janvier 2006 à Mulhouse, Colmar et Strasbourg.
Dominique Noel en assure la direction artistique. Elle choisit plusieurs extraits sur des musiques de Mozart, Tristan Murail et certains interprétés en silence.
Elle s’associe avec Catherine Legrand pour une nouvelle conception des costumes de cette pièce, prenant le parti de montrer « des hommes et des femmes qui dansent » pour reprendre les paroles chères à Dominique Bagouet. Et pour casser l’effet de groupe de danseurs.
Du coup, une nouvelle création des lumière en découle (faite par Nicolas Castanier).
Catherine Legrand, Dominique Noel et Michèle Rust prennent en charge la transmission de cette pièce.

note d’intention de Dominique Noel :
« Ce qui est important ce n’est pas tant le mouvement que ce qu’on veut lui donner à vivre » Dominique Bagouet
Les Carnets Bagouet, composés essentiellement de danseurs et chorégraphes, tous artistes ayant travaillé dans la compagnie Bagouet, collaborent depuis maintenant treize ans à la transmission de l’œuvre de Dominique Bagouet. Notre réflexion en acte, au fil des différents travaux, nous amène à nous interroger sans cesse sur le rapport à l’œuvre.
Je tiens à remercier Bertrand d’At pour son désir de revoir cette danse, sa demande nous fait rencontrer de nouveaux interprètes et donner vie encore à cette écriture. Cette suite pour neuf danseurs extraite de déserts d’amour créé en 1984, est l’occasion de trouver de nouveaux chemins d’approche en cohérence avec la réflexion que nous menons au sein des Carnets Bagouet . Lui recréer un contexte par exemple.
Retravailler sur l’œuvre dans un esprit de création permet de ne pas la laisser s’éloigner, figée dans la mémoire. Cette suite inédite sera présentée dans un environnement scénographique tout à fait différent de celui d’origine. C’est en tant qu’artiste, interprète dans mon actualité que je m’interroge aujourd’hui sur le sens à donner à cette remise en scène de déserts d’amour, quels désirs m’inspire cette œuvre en 2005 ?

Cette pièce de Dominique Bagouet s’appuie essentiellement sur l’écriture et une qualité de présence des personnes sur scène. La musicalité de chaque partition est un défi pour chaque danseur. Relire cette danse, c’est sentir aujourd’hui ce que cette pièce m’inspire.
Ma lecture est traversée en effet par une envie de dire le masculin et le féminin, de se rapprocher de la chair, voir et sentir la peau des danseurs qui, à l’origine, étaient vêtus de costumes identiques et opaques. Enlever la « première couche » de costumes c’est comme ôter la couche du temps pour se rapprocher de la source. Cette envie de dénuement est peut-être à mettre en parallèle avec l’idée que l’écriture de Dominique Bagouet est au cœur de son œuvre et que la personne du danseur est au cœur de l’interprète. Cœur au sens du centre, du nerf, de l’axe vital.
Plutôt que de parler d’un style ou d’une technique Bagouet, nous nous efforçons de transmettre au danseur ce que peut être « la posture Bagouet », sa façon d’être posé au sol et le rapport au monde qui en découle. Le travail de préparation du corps qui accompagne cette transmission a lieu d’interprète à interprète. Cette dimension d’échange est pour nous fondamentale.

tournées saison 2006/2007 :
22 septembre 2006 à Arcachon
Du 7 au 10 février 2007 à Pantin, CND
11 mai 2007 à Châlon sur Saône, Espace des Arts
renseignements : http://www.opera-national-du-rhin.com

une danse blanche avec éliane / par les danseurs du ballet de lorraine – mars 2006
Le solo dansé à l’origine par Dominique Bagouet en 1980, accompagné par Eliane Lencot à l’accordéon. Didier Deschamps souhaite que ce solo vienne en prologue à la pièce adieu de François Raffinot que ce chorégraphe créa en hommage à Dominique Bagouet. La transmission se fait autant pour la danse que pour la musique qui se joue toujours « live » pour garder la relation très proche entre les deux interprètes. Il est transmis à plusieurs danseurs, avec un accompagnement de cours et d’ateliers durant toute la période de travail.

note d’intention de Sylvie Giron :
« (….) le travail sur la présence, l’être-là, la qualité humaine : être là non pas en tant que danseur, mais en tant qu’humain, être un homme ou une femme qui danse. (…) La qualité de présence de l’interprète devient fondamentale de la qualité de la chorégraphie : le danseur par sa présence, résonne sur la qualité de la chorégraphie, presque évidemment. » Dominique Bagouet. Entretien avec Chantal Aubry, 3 juillet 1987.
En 1980, Dominique Bagouet créait une danse blanche avec éliane pour la soirée de préfiguration de la Maison de la Danse à Lyon. Cette pièce était formée de trois extraits de chorégraphies plus anciennes, remises en jeu pour l’occasion dans une autre relation à l’espace, à la musique, et inévitablement donc à l’interprétation.
En 2000, pour le gala des 20 ans de la Maison de la Danse, il m’a été proposé de reprendre cette danse en compagnie d’Eliane Lencot, musicienne et partenaire d’origine de la pièce. C’était l’occasion de faire un point sur un univers qui m’était cher et dans lequel j’avais baigné longtemps. Nous avons aussi tourné ce solo/duo dans matière première en 2002.
Tout naturellement, j’ai pensé qu’il était temps de transmettre cette pièce à des danseurs d’aujourd’hui, pour ce qu’elle a de fondamentalement humain, rigoureux et ludique à la fois. Rigoureux dans l’écriture, la danse s’affirmant comme un langage à part entière. Ludique pour la place donnée à l’interprète.

tournées saison 2006-2007 :
24 et 25 octobre à Lorient
22,22,23 novembre à Dijon
5 décembre à Mâcon
13 et 14 mars à Saint Quentin en Yvelines
renseignements : www.ballet-de-lorraine.com

f. et stein, réinterprétation / par christian bourigault, compagnie de l’alambic - tournées
extrait de presse
Lorsque la lourde silhouette noir de Mary Shelley entre par la salle, et s’avance sur la scène comme ruinée, plane immédiatement un air de mystère. Non qu’il faille chercher dès l’apparition la trace du primo créateur dans cette réinterprétation, mais parce que ce qui se joue dans la reprise de cette pièce fondatrice c’est aussi un peu de l’esthétique chorégraphique de ces vingt dernière s années.
[…]Le principe épique, inévitable dans la référence au roman et au mythe, le grimaçant effort du danseur (et cette importance de l’expressivité du visage est en soit une marque du temps), la théâtralisation puissante et assumée, sont autant de repères qui datent la démarche. Or, le souffle passe, l’intérêt tient. La vraie réussite de Bourigault est d’être parvenu à rester fidèle tout en donnant de ce solo une interprétation. S’il évoque Bagouet, il ne le singe pas, il s’intéresse à la précision des petits gestes de mains, à ce que cette danse spectaculaire a aussi de discret et qui explique, en filigrane, comment le chorégraphe Bourigault a aussi été influencé par Bagouet. Laure Donzan, in les saisons de la danse janvier 2001

tournées saison 2006-2007 :
le 15 mai 2007 au Fanal à Saint-Nazaire
renseignements : Compagnie de l’Alambic : 01 48 45 15 56 ou
www.bourigault-alambic.com


visitations, spectacle de julia cima, association edna / tournées
extrait de presse
Julia Cima met ses pas dans ceux des ancêtres avec visitations. La danseuse et chorégraphe a choisi des solos qui n’ont pas été composés pour elle. Ils appartiennent à l’histoire de la danse du XXème siècle. Julia Cima les habite avec un grand pouvoir d’évocation. La voici qui passe du butô à la modern dance, de l’expressionnisme à la danse contemporaine. Elle se coule dans les gestes de Dominique Bagouet, Merce Cunningham, Tatsumi Hijikata, Vaslav Nijinski, Valeska Gert, Isadora Duncan. […] Visitations rend visibles, en 55 minutes, des écritures précises, d’époque. Les ressorts du mouvement, le corps au travail, la gestuelle sollicitée chez l’un plus que chez l’autre, confèrent à l’interprète un statut singulier de témoin passionné. Elle puise dans un florilège de gestes « historiques », non pour les plagier, mais pour en exhumer la source et le souffle. Les interprètes et chorégraphes du passé ayant disparu pour la plupart, quelque chose d’essentiel en est à jamais perdu à moins qu’un jour quelqu’un leur redonne vie, avec fidélité, simplicité, sans arrangement ni parure. Julia Cima agit avec art et méthode, distance et élégance. Muriel Steinmetz, in l’humanité, 26 septembre 2005

tournées saison 2006-2007 :
20 au 23 juillet 2006 : Madrid
24 octobre 2006 : Artigues près Bordeaux
13 au 18 novembre 2006 : Centre National de la Danse de Pantin
6 février 2007 : Chambéry, Espace Malraux
9 et 10 février 2007 : Gap, La Passerelle
13 et 14 février 2007 : Danse à Lille, Roubaix
10 avril 2007 : Poitiers
renseignements : association Edna : 01 42 76 94 11 ou
edna@club-internet.fr


les projets

château de sable
Les carnets bagouet soutiennent chaque étape de cette création en offrant à l’équipe de Michèle Rust un espace de travail durant l’année 2006, en prenant des contacts avec les programmateurs, en orientant les demandes faites aux carnets sur ce projet, en faisant un travail de valorisation des différentes traces du crawl de lucien.
Une première étape du projet est réalisée en 2006, intitulée crawl, éclats : l’adaptation d’extraits du crawl de lucien dansés par 4 interprètes, présentée à Mazamet, Toulouse en mars et Ottignies (Belgique) en mai 2006.

note d’intention de Michèle Rust :
1ère étape : Crawl, éclats
Un temps a été consacré à l’apprentissage de danses extraites de la pièce de Dominique Bagouet, le crawl de lucien.
Il s’est agi de donner corps à plusieurs interprétations, d’expliquer les choix, de déterminer les facteurs libres quant au temps, à la qualité de corps, à l’espace et ceux, plus obligés … Nourrir cet entre-deux. Nommer les chemins physiques, sensoriels, émotionnels, techniques, imaginaires que l’on parcourt quand on veut ainsi activer une mémoire, incarner une oeuvre dont l’auteur n’est plus, faire sienne une danse qui devient par ce fait vivante et actuelle.
En s’interrogeant sur ce qui résonne en lui, chaque interprète a validé par son expression écrite, en mots et en gestes, la subjectivité qu’il a mise en jeu pour faire de son interprétation un acte de création.
A la suite de cette étape de travail, un objet intitulé crawl, éclats a été composé à partir des extraits remontés dans une adaptation qui m’est propre.
2ème étape : création de château de sable (en cours de production)
Je veux transmettre à travers mon expérience et ma démarche artistique des choses de la danse qui seraient de l’ordre de l’invisible, du non-dit, du quasi-mystérieux, mais qui ne demandent qu’à émerger et être partagées.
La porte d'entrée pour moi de château de sable n’est pas l'écriture de Dominique. L'ayant beaucoup pratiquée, transmise, et y ayant, à l'époque de la Compagnie Bagouet, oeuvré intimement par l'intermédiaire de mon enseignement, je ne me sens pas libre de m'appuyer sur cette matière première.
C'est de l’exploration menée à travers crawl, éclats, de la danse et de son interprétation que se sont dessinés les axes de recherche de ce projet.
A partir de cette recherche, de nouveaux objets chorégraphiques seront écrits.
Je veux imaginer un processus d’organisation laissant libre leur enchaînement afin qu’ils soient comme des grains de sable qui, en fonction de l’instant présent, se regroupent pour former une construction éphémère.
Jouer la danse, sentir et utiliser l’espace entre écriture et incarnation, transmettre la danse au-delà de l’écriture.

tournées saison 2006-2007 :
13 avril 2007 : Made in Cannes, Cannes
renseignements : compagnie Milonga : 05 63 75 22 91 ou
milonga.cmr@wanadoo.fr


so schnell et jours étranges par le ballet de genève / saison 2006/2007
Les carnets bagouet répondent à une commande du Ballet de Genève, la création se fera en mars 2007. Olivia Grandville assume la direction artistique de ce projet. Les deux pièces présentées au même programme (comme ce fut le cas au sein de la compagnie Bagouet) donneront un éclairage particulier à chacune des œuvres.
Les carnets bagouet prennent en charge la préparation en amont de ces transmissions en réunissant le maximum de danseurs d’origine des deux pièces pour qu’Olivia Grandville, Jean-Charles di Zazzo et Sylvie Giron puissent s’approprier ces matières si particulières à chacun des interprètes.
Trois sessions d’une semaine, dont la première particulièrement axée sur les techniques pédagogiques liées à ces deux pièces, ont lieu durant l’année 2006. Travail en studio de danse avec tout le matériel d’archives : captations vidéo, partitions, croquis, textes, notes d’intention, musique, etc…

point de départ
Au départ, une situation de commande, simple, déjà connue : le Ballet de Genève demande aux Carnets Bagouet de « remonter » (selon un terme devenu habituel mais qu’il faudrait réinterroger) et lui transmettre So schnell de Dominique Bagouet. A l’arrivée, une contre-proposition formulée par Olivia Grandville : So schnell certes, mais avec Jours étranges. Pour déjouer l’identification académique de la pièce (So schnell fit déjà l’objet d’une reprise et d’une transmission au Ballet de l’Opéra de Paris en 1998), il fallait que s’impose la reprise de Jours étranges, pièce où s’annonçait pour Dominique Bagouet un autre régime d’écriture chorégraphique, plus directement basé sur l’improvisation. À l’inscription maîtrisée des lignes, telle que mise en œuvre dans So schnell, Jours étranges opposait un chaos délibéré et un débordement de l’écriture. Plutôt que d’en rester à cette opposition simple, il s’agit de donner à lire chaque pièce à la lumière de l’autre, de voir comment l’écriture des lignes demeure présente à même le débordement de Jours étranges, et comment une certaine folie adhérente affleure sourdement dans la maîtrise graphique de So schnell.
C’est cette proximité que le présent projet de reprise entend éclairer. Propos recueillis par Frédéric Pouillaude, pour les carnets bagouet, mars 2006

note d’intention d’Olivia Grandville :
transmission
Contrairement à l’option choisie lors du premier remontage de so schnell, qui s’appuyait plutôt sur une transmission « corps à corps », la tentative serait d’abandonner, autant que faire se peut, le mimétisme direct, de privilégier les sources extérieures (partitions, vidéo, notation Laban), et la pratique de l’improvisation.
Ce choix nécessite de partager une pratique quotidienne avec les danseurs pendant la durée du remontage .
J’ai donc demandé à Sylvie Giron et Jean-Charles di Zazzo de réfléchir avec moi à la fabrication d’outils qui éclaireraient ce qui nous apparaît comme des fondamentaux de cette danse : une verticalité tranquille, l’implication du regard dans l’organisation du mouvement, la variété des appuis dans le sol,…
Une pédagogie qui s’appuierait sur des données très physiques, s’attacherait à la posture, laissant aux gestes le soin d’habiter le corps des danseurs.
Ce processus d’appropriation implique d’accepter une perte de l’identité d’origine afin de retrouver l’écriture sous-jacente aux corps et d’ouvrir un réel espace d’interprétation.
trahison ?
Cette question de la perte en tant que condition de mise au jour de l’écriture chorégraphique est au centre de ma réflexion quant à ce remontage .
Que subsiste-t-il de la pertinence d’une œuvre quinze ans après sa création ? Comment peut-on en éclairer la lecture ? En quoi réside exactement la nature d’une écriture chorégraphique ?
Si la réponse peut aujourd’hui différer en fonction de chaque créateur, dans le cas de Dominique Bagouet, elle me semble résolue par l’existence d’un « texte » chorégraphique qui se suffit à lui-même.
Dès lors pourquoi ne pas imaginer à l’instar des grands textes classiques d’en confier la « mise en scène » à d’autres artistes ?
C’est ce que j’ai eu envie de faire pour so schnell, en proposant aux plasticiens Yvan Clédat et Corinne Petitpierre, à l’éclairagiste Sylvie Garot, de remettre en jeu les éléments visuels de la pièce, d’imaginer une nouvelle scénographie.
Si la question ne s’est pas posée pour jours étranges, où le choix esthétique est minimal, (costumes de répétition, décor d’enceintes, éclairage de boîte de nuit), les archives de so schnell, témoignent au contraire d’une volonté d’inscrire l’écriture dans un contexte esthétique précis. La référence au pop art, le dessin des partitions, les motifs en jacquard sont autant de traces laissées par le chorégraphe pour imaginer une possible réinterprétation .
Ce transfert d’environnement n’a pas pour but une quelconque réactualisation ou remise au goût du jour. Il s’agit plutôt, en opérant ce déplacement du regard, de mettre en évidence la force de l’écriture, sa singularité et son autonomie.

colloque « vestige-vertige »
« La violence du corps n’arrive jusqu’à la page écrite qu’à travers l’absence, par l’intermédiaire des documents que l’historien a pu voir sur la plage d’où s’est retirée la présence qui les y a laissés, et par un murmure qui fait entendre, mais de loin, l’immensité inconnue qui séduit et menace le savoir ». Michel de Certeau.

Les carnets bagouet sont invités à collaborer à l’organisation et au déroulement du colloque à l’initiative de Dominique Dupuy et du Mas de la Danse sur la notion d’archive de la danse, qui se déroulera en deux temps durant l’année 2007, à la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon en mai et à l’Imec à l’Abbaye d’Ardenne en novembre.
Pour cela les carnets bagouet organisent une semaine de résidence au Mas de la Danse en avril 2007 afin de concevoir les différents axes qui seront convoqués lors de ce colloque et proposer des dispositifs précis aux participants.
Cette session réunira les membres du conseil artistique des carnets bagouet et des observateurs choisis parmi les personnes qui ont déjà collaboré aux projets de l’association, mais également des participants qui viennent d’autres champs artistiques et d’autres familles chorégraphiques.
Les séances de travail se déroulent au studio de danse pour continuer la réflexion en acte que les carnets bagouet mènent depuis plus de dix ans sur la notion de mémoire, trace, interprétation, outils de transmission de la danse contemporaine.

les carnets bagouet : la passe d’une oeuvre
Titre provisoire de l’ouvrage en cours de rédaction dont les co-auteurs sont Isabelle Launay, Frédéric Pouillaude et les carnets bagouet.
Ce projet est un essai à la fois historique et esthétique sur la transmission et la mémoire en danse contemporaine à partir d’un cas exemplaire, celui de l’œuvre du chorégraphe français Dominique Bagouet (1951-1992).
Qu’advient-il d’une œuvre d’art qui ne s’est inscrite nulle part, sinon dan la mémoire des corps de ceux qui l’ont dansée et de ceux qui l’ont vue ? Comment et à quelles fins une telle œuvre peut-elle se transmettre ? Et quels sont les enjeux théoriques d’une telle démarche ? Comment la danse contemporaine envisage-t-elle sa propre politique et sa propre poétique de la mémoire ? Cet essai s’inscrit à ce titre dans le cadre plus général d’une réflexion sur l’art contemporain à l’épreuve de ses mémoires.
Il comportera un double caractère qui fera alterner deux types de textes :
D’une part, des textes à caractère documentaire venant témoigner de l’histoire des carnets bagouet (écrits des carnets bagouet, entretiens, bilans d’expériences, correspondances, etc…)
D’autre part, deux essais théoriques, l’un à caractère historique et esthétique (écrit par Isabelle Launay) et l’autre à caractère philosophique (écrit par Frédéric Pouillaude), viseront à expliciter et mettre en perspective les déplacements qu’impliquent de telles pratiques artistiques dans ce qu’il est convenu d’appeler le patrimoine chorégraphique.

reconstruction d’extraits du répertoire par la compagnie atempo à berne / janvier 2007
Deux extraits de meublé sommairement et le dernier nonnette des petites pièces de berlin seront reconstruits par Karin Hermès, co-directrice artistique de la compagnie atempo, à partir de la notation Laban dans un premier temps, puis les danseurs des carnets bagouet feront un travail d’interprétation de ces danses avec les nouveaux interprètes.

pédagogie
« Duo de Fabrice et Hélène » extrait de so schnell : reconstruction par Corinne Hurtu avec la notation Laban de ce duo et travail d’interprétation fait par Catherine Legrand pour les étudiants de dernière année du CNSMD de Paris dans le cadre de leur examen de fin d’études.
« Duo de Catherine et Michel » extrait de déserts d’amour : transmission par Olivia Grandville, accompagnée par Catherine Legrand, pour les étudiants de 3ème année du CNSMD de Lyon dans le cadre de leur certificat de fin d’études. Ecriture de la partition en notation Benesh par Natalia Naidich.
Ateliers et conférences sur so schnell dans plusieurs classes de Première option danse sur tout le territoire français et sur l’ile de la Réunion.

mémoires
Le programme de sauvegarde des derniers documents audiovisuels (quelques bandes vidéos et quelques bandes son) du fonds de la Compagnie Bagouet doit absolument être achevé en 2006, au risque de perdre des éléments qui se détériorent d’une année sur l’autre. Sont liés à ce programme :
- les travaux d’extension du site internet : répertoire des reprises depuis 1993, création d’une partie du site en langue anglaise
- la notation du duo de déserts d’amour dans les deux systèmes : Benesh et Laban
- le montage de captations des reprises de pièces par les carnets bagouet (assaï, déserts d’amour par le Dance Theatre of Ireland, …)
- le projet de dépôt du fonds costumes au Centre National du Costume et de la Scénographie à Moulins. L’inventaire des 385 costumes du fonds Bagouet a été réalisé.
- le dépôt complémentaire de 10 années d’archives de carnets bagouet à l’Imec à Caen. Le pré-inventaire est réalisé. Il faut affiner l’inventaire du dépôt initial et rendre les deux fonds cohérents.


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les carnets bagouet
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siret 39117022200023

maison de la danse
8, av jean mermoz, 69008 lyon
tel 04 76 56 12 04
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